Cette semaine a été marquée par l'activité soutenue en matière d'énergies renouvelables: colloques, salon, plan énergies renouvelables dévoilé par JL Borloo. Ayant assisté aux conférences et au salon consacrés aux énergies renouvelables, au CNIT (La Défense), je vous éclaire en quelques mots.
Le bal a été ouvert par Chantal JOUANNO, présidente de l'ADEME, avec l'annonce de profonds changements à venir dans le secteur des énergies renouvelables et du bâtiment. Selon elle, « La rupture technologique est déjà présente… il y a besoin de mettre en place un nouveau modèle ».
Ce cadre politique à mettre en place a été ensuite développé par le Ministre de l'écologie et du développement durable JL Borloo, annonçant la création du plan énergies renouvelables en France, permettant grâce à diverses mesures, fiscales notamment, de favoriser le développement rapide des énergies renouvelables.
Entre temps, Claude Turmes, député européen, a montré le retard de la France en matière de durabilité, et a fustigé les propos de M. Giscard d'Estaing visant les éoliennes. Le potentiel des éoliennes doit être utilisé! Quand le vent souffle dans le nord de l'Europe, le cours de l'electricité baisse de maniere visible! selon M. TURMES.
Le monde doit affronter plusieurs crises en même temps: économique, alimentaire, écologique, ressources primaires. Pour certains la crise économique est une réelle chance de rebondir, créer un nouveau modèle environnemental.
Et c'est déjà parti puisque les secteurs en forte croissance sont celui de l'énergie solaire, la géothermie, de la biomasse, les biocarburants (critiqués il est vrai), éolien, et l'hydroelectricité.
Pour Monsieur Borloo, "nous sommes dans la rareté", mais il faut transformer cette rareté en abondance.
L'essentiel de la semaine s'est orienté sur les changements apportés par la loi Grenelle 1, les changements à faire dans le secteur du bâtiment pour qu'à l'horizon 2020, les objectifs soient respectés.
Pour ceux intéressés par le secteur du bâtiment, les changements devront se faire en termes d'incitation fiscale, de crédits à taux zéro.
Pour être convaincu, il suffit de s'intéresser au coté économique: les prix des ressources primaires vont en augmentant (malgré la baisse actuelle du prix du pétrole), alors que les coûts de revient des énergies renouvelables va en diminuant.
Du coté du salon, les principaux groupes traitant d'énergie étaient présents (EDF, AREVA, BP, GDF Suez) afin de créer leur image d'entreprise "responsable". De nombreux fabricants de panneaux solaires, d'éoliennes étaient présents, ainsi que entreprises proposant du matériel pour exploiter la biomasse (poêles à bois par exemple).
On constate tout de même que les principaux acteurs de ce nouveau marché, ne sont que les mêmes se trouvant sur les marchés anciens tels que l'énergie nucléaire, le pétrole, le gaz.
Cette première semaine consacrée aux énergies renouvelables laisse présager un avenir nouveau pour le commerce en Europe. Les changements ont déjà commencé et l'on peut espérer avoir évoluer d'ici 2020. Mais je pense, et suis certain, que le développement durable ne reste qu'une étiquette pour espérer plus de rentabilité pour certains: en effet on se retrouve parfois face à des logiques aberrantes en matière d'écologie. L'exemple m'ayant frappé étant celui d'une société qui pense importer la biomasse (qui n'est rien d'autre que du bois coupé en foret) en bateau à partir de la Russie, et se vantait de la rentabilité de son projet! Où est le développement durable!?
Ceci me permet de faire le lien avec la territorialisation à réaliser en matière d'énergie renouvelable: l'énergie la plus durable est celle qui se trouve près de soi!
Sur ce, je vous invite à me demander des précisions si certains termes vous échappent, et vous prépare un article sur l'énergie solaire et son marché.
A bientôt!
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