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mercredi 24 février 2010

Nouveaux tarifs de rachat solaire photovoltaique: questions, critiques, cafouillages...Econov' fait le point!



Bonjour,

Parlons de solaire sur Econov', un thème que je connais bien puisque lauréat du concours Talent d'énergies CEGELEC 2009, j'ai longtemps étudié la faisabilité technico-économique des projets solaires photovoltaïques en France.

Depuis le mois de janvier, les nouveaux tarifs de rachat de l'électricité solaire photovoltaique par EDF ont été fixés par l'Etat, et ont créé le buzz et des mécontentements dus à des conclusions hatives! Alors que le débat se poursuit depuis plus d'un mois autour de ces nouveaux tarifs, précisons sur Econov' quelques éléments sur ces tarifs, afin de vous permettre de juger par vous-même, et savoir si vous êtes gagnant!


RAPPEL: Pourquoi des tarifs de rachat?

Les filières de production d'énergie renouvelables peinent à se lancer dans le monde entier depuis les années 90, et surtout en France à cause de leur compétitivité faible face aux énergies fossiles: pétrole, gaz, et nucléaire restent même à l'heure actuelle des technologies moins chères faces aux énergies renouvelables, notamment le solaire photovoltaïque, technologie nouvelle, utilisant du silicium, dont le prix reste, et restera cher.

Toutefois le cout de revient de la production de l'électricité photovoltaïque à réellement chuté depuis les années 2000. Restant toujours plus cher que l'électricité subventionnée, les aides de l'Etat visent à réduire l'écart de prix de revient et rendre l'énergie renouvelable compétitive: le tarif de rachat est donc volontairement bonifié afin de rendre l'électricité photovoltaïque rentable!

Cette aide de l'État ne doit être que temporaire, et est donc vouée à disparaitre...au fur et à mesure que l'énergie renouvelable devient compétitive!

2009: départ en trombe de la filière photovoltaïque en France

Comme je l'avais décrit dans un article sur Econov fin 2008 ( Capteurs Solaires Photovoltaïques : la démocratisation en 2008 ?), la filière de l'électricité photovoltaique s'est réellement lancée en 2008, et a poursuivi en 2009 sa croissance fulgurante. De nombreuses entreprises se sont lancées dans ce secteur, et plusieurs filières se sont développées:
  • installation en toiture, pour les particuliers et entreprises
  • création de parcs photovoltaïques urbains: parking de centres commerciaux par exemple
  • création de parcs photovoltaïques sur terrains agricoles: la facilité et la rentabilité des installations ont poussé la plupart à se diriger vers cette filière.
Des effets d'aubaine clairs

La création des tarifs de rachat a pour l'instant grandement profité aux sociétés importantes investissant dans de grandes installations, réduisant les couts de revient et augmentant leurs revenus. Ceci fait logiquement augmenter les dépenses globales de rachat d'électricité, à compenser par le tarif de revente global de l'énergie conventionnelle.

Tarifs de rachat, mouture 2010

Les nouveaux tarifs de rachat créent de nouvelles catégories d'installation avec de nouveaux tarifs, et visent à réduire les effets d'aubaine. Un fort accent est toujours donné à l'intégration des panneaux solaires, et les installations sur les bâtiments existants, avec des tarifs de rachat supérieurs afin de créer l'effet de levier.


Rétroactivité, critiques....

Certains types d'installations voient donc leur tarif de rachat diminué, notamment les installations neuves. De plus des conditions tarifaires ont été rajoutées en fonction de la puissance: les installations agricoles de puissance supérieure à 250 kWc sont soumises à un tarif géographique.

Cette baisse des tarifs, mais surtout la possibilité de rétroactivité de la loi a suscité de vives critiques dès sa sortie, d'autant plus qu'un grand nombre de dossiers ont été déposés in extremis en fin d'année 2009, par spéculation sur les tarifs 2010.

Malgré les explications du MEEDM, Ministère de l'énergie, les tensions restent vivent, mais ces décisions affectent surtout les professionnels installant de grandes capacités de production. Nous sommes bientôt en Mars 2010 et les échanges restent dignes d'un feuilleton, ou d'un casse-tête...

==> C'est pourquoi le MEEDM prépare un nouveau texte à sortir en Mars 2010 pour résoudre tous ces problèmes et répondre aux critiques...à suivre! (Source: Envirolex)

Chaque camp défend son tarif de rachat et souhaite évidemment le rendre plus élevé possible. Mais n'oublions pas que le cout de revient des installations photovoltaïques diminue lui aussi très rapidement, et que les contribuables, à travers l'État, ne peuvent financer indéfiniment les intérêts de grandes entreprises investissant dans le photovoltaïque, auquel cas ils mériteraient d'avoir un intéressement aux revenus!


Pour plus de précisions sur les montants, vous pouvez consulter l'article consacré par Actu-environnement:




==>> Article Econov' de Novembre 2008 toujours d'actualité:

Capteurs Solaires Photovoltaïques : la démocratisation en 2008 ?



dimanche 14 février 2010

Econov' et Suite101: fréquentations en hausse, merci!


Bonjour,

Alors que le Blog Econov' en est à son 70ème article, je tiens à vous remercier pour votre fidélité et votre intérêt pour Econov', ainsi que mes articles sur Suite101.fr:

Vous êtes maintenant plusieurs centaines à suivre tous les mois Econov' ( plus de 500 visiteurs mensuels), et plusieurs milliers sur Suite101 ( 2000 à 3000)!

Ceci ne peut que me pousser à continuer à écrire des articles de qualité meilleure, en la privilégiant par rapport à la quantité. Développement durable, environnement, énergie, eau, autant de thèmes qui me sont chers et qui méritent d'être développés, avec une vision nouvelle.

Vous pouvez toujours ajouter le fil d'info sur votre page google et yahoo, ainsi que vous abonner pour suivre les articles au plus près. Tout reste privé et automatique sans spam!

N'hésitez pas à faire passer l'information autour de vous! Le plaisir et le savoir sont faits pour être partagés!

Alexandre







mardi 2 février 2010

Dossier Aviation durable, rendre le secteur aéronautique plus vert? Partie 2



2. Améliorer la gestion des flux et économiser le carburant sur les trajets:

La gestion du trafic aérien est un point des plus important dans le potentiel d'économies de CO2 dans l'aviation.

La plupart des avions de ligne doivent réaliser des détours, patienter en l'air pour que la piste d'atterrissage se libère, attendre leur tour dans une longue file d'attente avant de décoller, autant d'éléments qui augmentent considérablement les consommations de carburant et émissions de CO2.

Les innovations dans la gestion du trafic aérien sont à l'étude. Toutes les 3 secondes, en Europe, un avion décolle, un autre atterrit. Afin d'assurer la sécurité des passagers, ils sont guidés et surveillés à chaque instant par des systèmes complexes et innovants, dans lesquels contrôleurs et pilotes sont en interaction permanente.

L'espace aérien français est le plus chargé d'Europe : près de 3 millions de vols le traversent chaque année, et ces chiffres continuent de croitre.

Que faire?

Les innovations doivent permettent de diminuer la distance entre les avions, augmenter la précision des données ou automatiser une partie des tâches pour simplifier le travail du contrôleur, tout en préservant une sécurité maximale.

Les enjeux sont de taille et orientés sur plusieurs thèmes environnementaux: une meilleure gestion du trafic aérien limiterait son impact sur l'environnement, en termes de pollution sonore d'économiser jusqu'à 10 % des émissions de gaz à effet de serre présente une économie d'environ 160 kg de CO2.

La position d'un avion est toujours connue. De son décollage à son atterrissage, il est toujours sous la surveillance d'un contrôleur aérien. Ainsi, pilotes et contrôleurs échangent leurs données tout au long du vol, par radio ou par satellite. Seul le centre de contrôle connaît la position de tous les avions, mais il a besoin des informations du pilote concernant les conditions de vol pour maintenir les avions à distance les uns des autres et assurer la fluidité des vols de façon rapide et économique.

L'effort devra être porté sur le système de gestion de vol

Le système de gestion du vol est le " cerveau " de l'avion, ordinateur de bord du pilote, il assure les fonctions de pilotage et de guidage. Il permet au pilote de préparer son plan de vol, de traiter les informations provenant du contrôle aérien, de gérer le carburant, de calculer les trajectoires optimales, la position et la vitesse de l'avion ainsi que de visualiser la trajectoire et l'environnement de celui-ci. Ce système apporte au pilote une assistance optimale pour répondre aux enjeux de l'aviation diminution des temps d'attente, nouvelles trajectoires pour réduire les nuisances sonores, optimisation de la consommation de carburant.

Le GPS nouvelle génération : EGNOS aujourd'hui, Galileo demain

Galileo est un système civil de localisation à l'échelle mondiale composé d'une constellation de 30 satellites qui sera en service à partir de 2013. Depuis 2009, EGNOS, système précurseur de Galileo, permettra d'optimiser les trajectoires des avions tout en améliorant leur sécurité et en diminuant les nuisances écologiques.



Un travail de longue haleine reste donc à accomplir sur la gestion du trafic aérien, dans le but de réduire les nuisances sonores et surtout optimiser énergétiquement les trajets. La mise en place d'outils et systèmes intelligents rendra cette tache réalisable!