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samedi 13 novembre 2010

Fusion Verts Europe Ecologie, la politique des alliances va-t-elle devenir durable?


En cette fin de semaine pluvieuse, nombreux sont les militants qui se sont rendus à Lyon pour assister aux Assises Nationales du Rassemblement des Ecologistes, afin de voir naître un nouveau parti politique issu de la fusion du traditionnel parti écologiste des Verts, et d'Europe Ecologie, parti de la renaissance des idées ayant pour principe l'écologie politique!

Effet d'annonce? Fusion sur de réels engagements?



En tous cas, la communication est forte chez ce nouveau parti, qui communique sur tous les fronts, et surtout par voie numérique: Facebook, Blogs associatifs et politiques, Retransmission des discours en direct sur le site officiel, les moyens ne manquent pas! Ceci se fait bien sur avec la présence d'acteurs de marque: Eva Joly, Daniel Cohn-Bendit, Cécile Duflot, Nicolas Hulot, et bien d'autres. 

Pour l'instant, ils en conviennent tous, il est temps de poser les bases afin de construire un avenir meilleur en France, au point d'en perdre leur Français en affichant leur "avEEnir"!

Conscient de la réalité sociale Française et Européenne, Europe Ecologie compte agir pour le développement durable, bien au delà que du respect de l'environnement, mais aussi en résolvant les problèmes sociaux comme l'emploi.

Plus qu'une alliance, la fusion des écologistes laisse tout de même quelques interrogations quant à la direction réelle que le parti va prendre à l'avenir. Le parti prendra-t-il l'allure d'un parti de gauche à la seule différence de sa couleur verte? Sera-t-il le parti du centre capable d'allier économie, social, et environnement, bien au delà des couleurs et discours des autres? Nous verrons aussi si cette fusion est durable, dans tous les sens du terme!

Le lancement est bien réel, et nous allons bientôt voir ce qu'il en est des attentes de chacun et des objectifs fixés à court et moyen-terme. Econov' n'est pas un blog politique, mais d'analyse des politiques menées par les différents partis, gouvernements et administrations, afin de laisser transparaître les réalités environnementales, et de soutenir les initiatives de tous bords!

jeudi 15 juillet 2010

Rigueur et crise économique, la fin de la fiscalité verte ? Tour d'horizon de l'actu durable


Les dernières semaines ont été marquées par la coupe du monde de Football, mais aussi par l'actualité économique: la menace de crise a poussé l'ensemble des pays européens à prendre des mesures dites de rigueur visant à réduire le déficit public en rognant les dépenses chaque année!

Après l'adoption des lois et mesures du Grenelle 1 et 2, un vent de panique souffle sur la fiscalité verte et les énergies renouvelables. Le marché des éco-activités est-il suffisamment mur pour décoller tout seul ? Faut-il vraiment s'inquiéter de mesures d'économies sur la fiscalité verte ?

Plan d'économie sur les niches vertes

L'ensemble des aides de l'Etat représenteraient en France un manque à gagner fiscal de 15 Milliards d'Euros, ceci dans le but de favoriser l'économie verte et le développement durable en France.

Le Ministère du développement durable représente en France une grande partie de l'économie: infrastructures de transports, logement, énergie, autant de sujets traités par le MEEDDM!

Lancement d'un "PTZ verdi"

Le prêt à taux Zéro et la TVA à 5.5% accordés dans le cadre de l'aide au logement pourraient être réduits aux logements respectant les règlementations de basse consommation énergétique.

Dans le domaine du bâtiment, la TVA à 5.5% appliquée aux travaux pourrait être aussi réservée aux travaux dits écologiques et verts!

La liste des travaux acceptés dans le cadre de l'Eco-prêt à taux Zéro serait réduite, alors que ce prêt semble déjà assez complexe et peu utilisé par les Français.


Diminution des tarifs de rachat et du crédit d'impôt pour le solaire photovoltaïque

Le crédit d'impôt accordé pour l'achat de panneaux photovoltaïques pourrait être réduit de 50% à 25%, d'après les premières pistes délivrées par Jean-Louis Borloo. Suivraient en réduction les crédits d'impôts similaires, tels que les pompes à chaleurs et autres appareils de production d'énergie efficace ou renouvelable.

Une autre polémique cette fois créée par Actu-environnement, qui annonce avoir découvert la demande du Syndicat des Energies Renouvelables (SER) de diviser les tarifs de rachat de l'électricité photovoltaïque par deux dès septembre 2010, afin d'éviter un décollage précipité du marché et limiter les risques techniques matériels et de réseaux.


L'ensemble de ces mesures encore hypothétiques font réfléchir tous les professionnels des énergies renouvelables et du bâtiment.

Cependant, il est bien nécessaire de calmer l'excitation du marché des énergies renouvelables et des travaux liés à l'habitat durable: trop de ratés existent et sont dûs à un manque de formation et de temps pour assurer des prestations correctes. 

La qualité environnementale doit s'inscrire dans un registre durable et s'étaler sur le long-terme.

Toutefois ce plan d'économie parait contradictoire avec la direction du gouvernement prise depuis plusieurs années vers le développement des éco-activités et les emplois qui s'y rattachent. Peut-être estime-t-il que le marché doit maintenant se lancer et s'auto-réguler

D'importantes bases ont été créées et devraient suffire à ne pas laisser le soufflet retomber! Cependant chaque modification apporte une complexité aux affaires environnementales, alors qu'il faudrait plutôt chercher à les simplifier et les rendre plus accessibles à tous...

Actualité à suivre!

mercredi 31 mars 2010

Pôles de compétitivité, Advancity au coeur de l'innovation durable et des éco-technologies



Bonjour a tous,

J'ai pu assister hier à une réunion du pôle de compétitivité Advancity en région parisienne, sur le thème de l'énergie solaire photovoltaïque et les services associés, ainsi que de l'avenir des Energies Renouvelables en milieu urbain.

Le pôle de compétitivité Advancity: ville et mobilité durables

Regroupant les acteurs institutionnels et les entreprises innovantes dans le domaine des eco-activités, le pôle Advancity pousse les PME a innover par un appui et l'organisation d'événements permettant d'avancer vers des solutions durables.

71 pôles de compétitivité en France

Il existe ainsi 71 pôles de compétitivité en France dans le but de soutenir les PME. Elles pilotent les meilleurs projets et favorisent le financement de ces derniers. Chaque pôle a son propre domaine de spécialisation.


Si vous représentez une PME innovante, ces pôles vous intéresseront sans doute et vous pourrez les solliciter.


Le photovoltaïque et les services associés au service de la ville durable



Le photovoltaique en France connaît aujourd'hui un très fort engouement, avec une multitude de services venant s'additionner. De nombreuses solutions permettent d'augmenter le rendement de vos installations photovoltaïque, de gérer et suivre en temps réel votre production, d'améliorer la qualité de la production.


Cependant, chacun de ces services représentera forcément un coût supplémentaire, venant affecter le retour sur investissement, déjà assez long supérieur a 8 ans. Ceci en présence des subventions en France.

Les derniers évènements de spéculation lies a l'arrivée des nouveaux tarifs nous ont montré la gestion surtout financière des projets, tout en se disant tournés vers l'avenir durable. L'innovation dans le secteur des énergies renouvelables est absolument nécessaire afin de favoriser la faisabilité des projets à l'avenir, et assurer évidemment la rentabilité économique face aux énergies conventionnelles.

Autant de questions et débats auxquels nous devons participer et répondre par des solutions nouvelles!


Plus d'infos sur http://www.advancity.eu/


samedi 6 mars 2010

Elections Régionales 2010, environnement et développement durable au coeur du débat





Des enjeux globaux pour des stratégies régionales locales

Le blog indépendant Econov' fait l'état des lieux objectif et vous éclaire!


Le 14 mars prochain aura lieu dans chacune des 22 régions de France le 1er tour des élections régionales. La campagne a été lancée relativement tard, mais les élections régionales 2010 approchent à grand pas, et malgré les sondages, certaines surprises peuvent encore arriver!

Les thèmes classiques comme la sécurité et l'emploi sont bien sur mis en avant pendant la campagne des élections régionales, mais le rôle de l'environnement et du développement durable est désormais aussi considéré comme prioritaire: l'écologie fait désormais partie du paysage!

Un bilan négatif sur plusieurs points dans la plupart des régions

Les régions aident au développement local et national selon une stratégie globale, cela se concentre soit sur le développement économique, soit le développement social, soit le développement environnemental. C'est la combinaison des trois piliers du développement durable qui pourrait faire qu'une région se développe de manière durable.


Or cet équilibre a été jusqu'aujourd'hui très difficile à trouver et mettre en oeuvre, aussi bien du temps où les régions étaient majoritairement à droite, qu'aujourd'hui où elles sont à gauche.

Avec le succès d'Europe Ecologie aux élections européennes de 2009, l'environnement et l'écologie sont arrivés au devant de la scène!

Le classement des régions vertes 2010

Un classement de la revue Terra Eco montre quelles sont les régions les plus avant en terme de respect de l'environnement et de l'écologie: gare aux surprises! Des régions comme Poitou-Charente souvent mises en avant pour leur caractère "développement durable" ont une place décevante dans le classement: seulement 6e pour Poitou-Charentes...

Consultez le classement des régions vertes grâce au module spécial:




Partant de ce constat, les Français peuvent avoir désormais envie de changer réellement et de passer à la vitesse supérieure en terme d'écologie, d'autant plus que les régions de France peuvent réellement favoriser un développement durable.

Champ d'action des régions non négligeable

Avec la décentralisation, les régions ont un large pouvoir pour développer localement l'économie durable et sociale. Les régions de France constituent une ressource très grande et importante pour:
  • Financer et développer des projets d'infrastructures: transports, logement
Les régions peuvent intervenir dans le développement de projets intercommunaux. En favorisant et finançant des projets de développement d'infrastructures, tels que les transports ferroviaires ou routiers, les logements, les régions peuvent agir de manière locale pour donner une dynamique globale à chaque région!

En prenant l'exemple de la région Ile-de-France, la région finance et contrôle la stratégie de développement des transports urbains sur toute la région, en faisant intervenir tous les acteurs privés et publics. L'état des transports ferroviaires, métros, trains de banlieue, RER, est déplorable car en insuffisance constante, malgré la création en cours de quelques lignes de tramways, alors que la région est en mesure de favoriser le développement des transports de cette métropole pour développer son économie par la même occasion.

  • Financement de projets pour développer l'économie locale:
L'aide aux éco-activités peut se faire par la région pour développer des nouvelles applications et technologies respectueuses de l'environnement. C'est par exemple le cas en Poitou Charentes où les entreprises "vertes" sont favorisées et financées, comme le projet de la voiture électrique Heuliez. Mais l'intervention de partenaires privés reste l'élément déterminant, et l'exemple d'Heuliez le prouve bien avec les récents retournements de situation.

Un souffle d'écologie politique semble changer la donne aux régionales

Avec le ralliement de nouvelles forces au parti Europe Ecologie depuis les élections européennes, comme en Ile-de-France où Stéphane Gatignon, issu du PCF, a rejoint le mouvement écologique pour proposer une nouvelle stratégie durable à la région, l'écologie politique a le vent en poupe, portée par ce parti qui s'est révélé récemment.



Malgré les sondages donnant pour gagnant les "forces classiques" (avantage PS), on peut se poser quelques questions quant à la fiabilité des prévisions et le maintien durable de certains partis comme Europe Ecologie ou le Modem. Les priorités de Français, restent l'emploi, la sécurité, les retraites, mais l'idée d'un mode de vie plus durable semble faire son chemin, et risque de changer l'ordre politique établi!

A suivre dans les semaines à venir sur Econov' avec vos commentaires!


dimanche 14 février 2010

Econov' et Suite101: fréquentations en hausse, merci!


Bonjour,

Alors que le Blog Econov' en est à son 70ème article, je tiens à vous remercier pour votre fidélité et votre intérêt pour Econov', ainsi que mes articles sur Suite101.fr:

Vous êtes maintenant plusieurs centaines à suivre tous les mois Econov' ( plus de 500 visiteurs mensuels), et plusieurs milliers sur Suite101 ( 2000 à 3000)!

Ceci ne peut que me pousser à continuer à écrire des articles de qualité meilleure, en la privilégiant par rapport à la quantité. Développement durable, environnement, énergie, eau, autant de thèmes qui me sont chers et qui méritent d'être développés, avec une vision nouvelle.

Vous pouvez toujours ajouter le fil d'info sur votre page google et yahoo, ainsi que vous abonner pour suivre les articles au plus près. Tout reste privé et automatique sans spam!

N'hésitez pas à faire passer l'information autour de vous! Le plaisir et le savoir sont faits pour être partagés!

Alexandre







mercredi 13 janvier 2010

Densité urbaine, réflexion et solutions raisonnables pour un avenir durable, Partie 3: Enjeux et objectifs pour les villes de l’avenir Partie 4


Dernier volet des réflexions sur la densité urbaine, venons-en à la structuration des actions à entreprendre, afin de favoriser la transition vers une densité urbaine équilibrée et durable.

Afin de réaliser ces objectifs à court et moyen-terme, il convient de proposer un plan d’actions concret. Cependant les modes de vie ne pouvant changer rapidement, le besoin d’une transition s’avère nécessaire. Ce plan d’action n’est pas un modèle utopique et déconnecté de la réalité, mais se veut être une évolution des villes à adopter à court-terme, afin d’en tirer des bénéfices à moyen et long-terme, en partant du principe qu’une densité est d’autant mieux vécue qu’elle favorise la mixité fonctionnelle et sociale dans un environnement durable.

Il faudra une façon de repenser le modèle d’un îlot urbain, adapté au schéma Français, en proposant une solution équilibrée, en accord avec les principes du développement durable, proposer des améliorations concrètes dans tous les domaines de l’environnement urbain :

Ø Transports: développement des TCSP, transports en commun en site propre, developper un maillage dans les villes en multipliant les modes de transport.

Ø Habitat: améliorer l'habitat et son confort, en adoptant les référentiels durables (type BBC: bâtiment basse consommation).

Ø Environnement social: la renovation urbaine devra permettre de favoriser la mixité sociale et satisfaire le besoin de confort de chacun.

Ø Développement économique: le développement economique devra etre favorisé de manière locale.

Ø Faune/Flore: des zones naturelles sont conservées au sein ou près des villes.

Ø Accès aux services: la proximité est essentielle en zone urbaine, afin de limiter les transports, tout en favorisant l'epanouissement de chacun dans la ville


Les actions se repartiront dans ces domaines à plusieurs niveaux : l’équilibre se trouve à différentes échelles, sur le principe du « Penser global, agir local » (« Think global, act local ») afin de rendre les ilots urbains indépendants et réduire les émissions de CO2.

En effet, le besoin de proximité est à la fois environnemental et sociologique : d’après l’étude TNS-Sofres sur les Français et leur habitat, la majorité des Français place à moins d’un kilomètre de chez eux des espaces verts, les services quotidiens essentiels (école, modes de garde et commerces). Dans un rayon de 10 kilomètres autour du domicile, plus de la moitie souhaite trouver un hôpital, un supermarché, les services et structures de la mobilité et du loisir.


Conclusion

L’étalement urbain que les villes françaises connaissent depuis plus de 60 ans est donc provoqué par un ensemble de contraintes d’ordre administratif, sociologique, financier, qui, une fois identifiées, permettent d’identifier des enjeux importants et de fixer des objectifs pour l’avenir de la planète et de la société, tels que la réduction des émissions de gaz à effet de serre de 20%, réduire les couts en milieu urbain de 20% et réserver des espaces naturels. En accord avec les principes du développement durable, la solution propose un plan d’action concret développant à tous les niveaux des infrastructures durables à moindre cout, tels que des centres logistiques communs et performants reliant la ville à l’extérieur, les Transports en Commun en Site Propre pour les déplacements au sein de la ville, le développement de services de proximité au niveau des quartiers, la construction d’habitats écologiques, et favorisant le télétravail au niveau des logements.

De manière synthétique, ce projet propose de manière complète des actions concrètes pour améliorer l’efficacité du milieu urbain dense, en s’attaquant à tous les problèmes posés en première partie. Adaptable rapidement au sein des villes, la simplicité permet d’opter pour une amélioration à court et moyen-terme du mode de vie des urbains, afin de faire aimer aux Français l’espace urbain nous permettant de réduire nos émissions carbone et d’augmenter nos liens sociaux de manière réelle. Se différenciant d’un simple point de vue d’ingénieur, ce dossier a évalué les différents enjeux technologiques, sociologiques et environnementaux pour innover en matière d’urbanisme, en espérant que les efforts des collectivités locales, des entreprises et des particuliers en ce sens s’inspireront de solutions similaires afin de résoudre le problème de l’étalement urbain et permettre le salut de la planète.

dimanche 10 janvier 2010

Densité urbaine, réflexion et solutions raisonnables pour un avenir durable, Partie 3: Enjeux et objectifs pour les villes de l’avenir

Poursuivons sur notre série d'articles de reflexion sur la densité urbaine:


Partie1:


Partie 2:



L’identification de l’ensemble des contraintes poussant les habitants à s’installer dans les zones périurbaines permet donc de faire ressortir les enjeux principaux du phénomène de périurbanisation, afin de fixer des objectifs clairs à plus ou moins long terme. L’enjeu principal est donc celui du développement du phénomène de périurbanisation, mettant à mal les enjeux du développement durable, et représentant un bon nombre de dangers. Les événements actuels permettent cependant d’entrevoir la mise en place d’un nouveau modèle, afin de changer les comportements des humains.

Le phénomène de périurbanisation

La littérature scientifique sur la ville oppose bien souvent la ville historique aux formes périurbaines. Dans cette optique, la ville historique correspond aux centres anciens et se caractérise par la diversité et la densité. Par opposition, la forme périurbaine, diffuse et connexe, se développe autour de nœuds d'infrastructures, dans les secteurs périphériques. Son développement rapide serait la résultante de l'adéquation entre les changements sociologiques caractérisant les sociétés occidentales contemporaines, avec une envie d’espace, de liberté, de vie privée, verdure, et l’ensemble des contraintes énumérées en première partie du rapport.

On cite souvent l’exemple de Phoenix aux Etats-Unis, étant une ville très étendue (70 km de long sur 50 km de large).

Dans ce contexte, de nombreuses expériences de régénérations urbaines proposent de repenser la qualité de vie en milieu dense. Elles concernent aussi bien la recherche architecturale de nouvelles formes urbaines compactes et la renaissance de la « maison de ville », que l'aménagement urbain et l'ergonomie de l'espace public ou la réalisation de grands équipements urbains emblématiques. Le succès de ces politiques dépend de leurs effets sur l'attractivité des tissus denses pour les acteurs.

Les enjeux du développement durable

Les objectifs principaux poussant à augmenter la densité urbaine sont en réalité les objectifs fixés par une démarche de développement durable. Ils concernent en l’équilibrage des trois piliers du développement durable : économique, social, et environnemental.


1.2.1. Développement économique favorisé par la ville

C’est le pilier le plus développé, et principalement celui qui a fait naitre la ville : la concentration d’habitants urbain a permit de développer l’industrie, le commerce. L’augmentation de la densité urbaine est un vecteur moteur pour la croissance économique, en concentrant l’ensemble des compétences et des services, qu’elles soient primaires ou de support. Le pilier économique n’est donc pas à mettre de coté dans notre démarche d’amélioration de qualité de vie urbaine.

Respect et préservation de l’environnement grâce à la densité urbaine

Plusieurs études montrent qu’il existe une corrélation inverse entre la densité d’un tissu urbain et la consommation d’énergie par habitant : plus une ville est dense, plus elle est économe en énergie. Cette consommation d’énergie concerne principalement les déplacements, le chauffage, l’éclairage, les taches et loisirs ménagers.

Une étude réalisée dans une trentaine de villes en 1980 par Y. Zahavi, puis reprise P. Newman et J. Kenworthy en 1988, illustre la relation Densité/Consommation d’énergie. En 1980, à Phoenix (1153 habitant par km²), à Detroit (2395 ha/ km²), à Los Angeles (3041/Km²), villes étalées aux faibles densités urbaines, on consomme 5 à 7 fois plus de carburant qu’à Singapour (6751 ha/km²), Hong Kong (6688 ha/km²), ou Amsterdam (4477 ha/km²), villes compactes, aux plus fortes densités. Les citadins américains consomment encore quatre fois plus de carburant que les habitants des villes européennes, historiquement plus concentrées. Les villes australiennes, Perth (274 ha/km²), Sydney (350 ha/km²), et Melbourne (479 ha/km²), moins denses mais très étendues, rappellent le modèle américain, où la voiture est indispensable.



Dans l’étalement urbain, c’est le facteur environnemental qui n’est pas respecté à l’heure actuelle, mais dont l’évolution devrait se faire rapidement avec les objectifs de la loi Grenelle 1, fixant par exemple 20% d’efficacité énergétique en plus d’ici 2020.

L’efficacité énergétique sera d’autant plus facile à améliorer que les villes seront denses. Un immeuble, des maisons mitoyennes, consomment moins d’énergie de chauffage puisqu’elles se chauffent mutuellement et créent de l’inertie thermique. Un logement collectif consomme en moyenne 20% de moins qu’une maison individuelle. Dans le bâtiment, l’objectif est d’atteindre le facteur 4, c'est-à-dire la division de la consommation énergétique des bâtiments par 4 d’ici 2050.

En zone périurbaine, cette phase est déjà amorcée avec l’avènement des maisons écologiques et habitats individuels labellisés BBC (Bâtiment Basse Consommation). En milieu dense, les logements collectifs peuvent, et doivent augmenter leur efficacité énergétique en rénovant et construisant des bâtiments à basse consommation d’énergie. On pourra s’inspirer du projet Renaissance, d’Olivier SIDLER (ENERTECH), afin d’établir un programme de rénovation au sein des logements collectifs.

D’autre part, la densité urbaine permet de réduire considérablement les déplacements, que ce soit les déplacements pendulaires ou les déplacements liés aux loisirs. Quel que soit le moyen de transport utilisé, les émissions de CO2 se trouvent fortement augmentées par le phénomène de périurbanisation. Il convient donc de réduire tous les types de déplacements en densifiant les villes, et favoriser les transports en commun, moins émetteurs de gaz à effet de serre.

Enfin, on regrette souvent le manque d’espaces verts dans le milieu urbain. Or, ceci tend à changer depuis quelques années : les élus et architectes aménagent des espaces verts accessibles à tous, permettant de s’évader rapidement. De plus, la densité urbaine occupe moins de terre et laisse lieu à plus d’espaces naturels très proches des zones denses.

Développement du pilier social

Le pilier social est aussi celui qui manque d’accomplissement dans un contexte d’étalement urbain. Les habitants des zones périurbaines ont tendance à s’isoler du reste de la ville, mettant en avant leur besoin de liberté et d’espace privé. Ceci inquiète les sociologues craignant un recul de la mixité sociale et des liens sociaux.

En poussant la réflexion un peu plus loin, on peut facilement se rendre compte que la pyramide des besoins de Maslow s’en trouvera affectée. Les besoins sociaux et d’appartenance à un groupe, pouvant procurer le sentiment d’acceptation dans une ville dense ou l’on se côtoie, semblent être mis de coté ce qui entrainerait une régression selon la théorie de Maslow.


Le pilier social mérite donc d’être revalorisé et vu d’une autre manière au sein d’un environnement dense.

Les dangers multiples du milieu urbain dense ou étalé

L’étalement urbain déclenche toute une série de risques pour la planète, mais aussi à plus court terme pour les habitants, les dangers sont bien plus que celui du réchauffement climatique, et il convient de souligner les dangers d’une densification extrême.

Risque d’isolement de l’homme

L’un des risques est celui d’isoler l’homme dans la ville par rapport à la nature. Beaucoup déplorent le fait qu’un urbain ne connaisse pas la nature autrement que celle décrite dans les livres. Malgré une connaissance académique, seules les réelles sensations permettent de mieux appréhender le monde dans lequel nous vivons.

A l’opposé, l’étalement urbain risque tout simplement d’isoler l’homme par rapport à ses concitoyens, et de rompre le lien social. On pourrait imaginer, avec les technologies nouvelles, que ces relations soient totalement virtuelles et tiennent à la subordination aux moyens de communication à distance (Téléphone, Internet).

L’objectif issu de ce risque d’isolement est donc de favoriser les liens sociaux et les liens avec la nature.

Concentration de problèmes en ville

La concentration d’habitants dans les logements construits dans les années 60 a crée en France une série de problèmes sociaux tels que la délinquance et la « ghettoïsation ». Dans ces formes originelles de la densité urbaine, les organismes, aidés par l’Etat, ont concentré des problèmes qu’ils ne savent plus gérer. La seule solution trouvée jusque là a été la démolition, afin de donner jour à de nouveaux quartiers moins denses et plus espacés.

On a tendance à penser que, pour éradiquer la délinquance, il faut démolir les bâtiments où elle loge. Mais le réel problème est-il la seule présence de ces bâtiments ? N’existe-t-il pas de solution médiane ? A Manhattan (New York, Etats-Unis) par exemple, la densité est de 25 835,21 hab./km2, et il semble que les problèmes de criminalité connus par le passé soient en grande partie réglés. L’enjeu est donc de taille pour les villes Françaises.

Un ensemble de croyances et de craintes erronées

Si la densité peut être mesurée de façon objective, elle est ressentie de manière subjective par la population. Emprises au sol, hauteurs, séparation des fonctions sont autant de caractéristiques susceptibles d'influer sur les représentations sociales de la densité. La densité est perçue comme le manque de confort et d’espace. L’Observatoire de la Ville parle du « poids des modèles culturels ». L’enjeu ici est donc de faire plaire aux gens l’idée de la vie en zone urbaine dense.

2008, l’année tournant de l’étalement urbain?

L’éclatement de la bulle financière amorcée par celui de la bulle immobilière, a fait entrevoir, aussi bien à travers la période précédent la crise économique, que la période d’incertitude que nous vivons, des possibilités de changement durable des habitudes et aspirations des habitants. Dès 2008, le fléchissement du marché s’est fait sentir et a mis les promoteurs en difficulté financière. En 2009, une chute importante des prix de l’immobilier est attendue, dans toutes les zones, mêmes urbaines.

De plus, le prix du pétrole a explosé pour entamer une chute historique à partir d’aout 2008. On a pu voir qu’une augmentation subite du prix du pétrole entraine des changements de comportement importants au niveau des consommateurs : les déplacements ont été limités, les prix des habitations se trouvant en zone périurbaine réévalués à la baisse.

Malgré une baisse du cout du pétrole du à la crise, le cout de l’énergie de transport croît constamment sur le long terme: que ce soit l’électricité, le gaz ou le pétrole, les ressources s’épuisent alors que la demande ne fait que croitre.

Une série d’objectifs clairs

De manière claire et synthétique, les objectifs issus de ces enjeux sont donc :

Ø Densifier les villes pour réduire les consommations d’énergie de 20% à égale répartition pour le chauffage et les déplacements.

Ø Procurer un avantage économique à la densification urbaine : réduire les couts en milieu dense par rapport aux milieux périurbains.

Ø Augmenter le niveau de vie des centres urbains.

Ø Faire cohabiter le désir d’intimité et celui de vivre ensemble.

Ø Informer sur la nécessité de densifier le milieu urbain

Ø Allier espaces verts, habitats et commerces.