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dimanche 24 janvier 2010

Dossier Aviation durable, rendre le secteur aéronautique plus vert? Partie 1

Bonjour à tous,

Le transport aérien est un très important émetteur de CO2 à l'heure actuelle et n'utilise que la ressource pétrolière fossile. Les marges étant importantes jusque là et les préoccupations environnementales peu prises en compte, le secteur aérien s'est développé sans réaliser de grands effort sur la consommation de carburant, malgré les améliorations réelles. La part de l'aviation dans les émissions de CO2 d'après le rapport Stern serait de 1.6% mais atteindrait 5% d'ici 2050.

Avec les objectifs de réduction d'émission de CO2 et surtout la raréfaction des ressources fossiles, le secteur de l'aéronautique s'est aussi lancé dans un cycle d'innovation pour réduire les consommations d'énergie, afin de préserver la compétitivité du secteur à l'avenir.


1. Réduire la consommation des appareils:


C'est l'objectif fixé sur le long-terme par les fabricants d'avions mondiaux: concevoir et produire des avions s'approchant du modèle durable, en travaillant sur plusieurs sujets

C'est ainsi que Boeing envisage de réduire la consommation de ses avions de 20% avec le 787 Dreamliner. Des progrès ont déjà été réalisés avec l'Airbus A380, l'avion le plus éco-efficient à l'heure actuelle, du fait du nombre de personnes transportées.

Des moteurs plus sobres:

Comme dans le secteur automobile, l'efficacité des moteurs doit être revue afin de diminuer les consommations de kérosène. On espère réduire les consommations des moteurs de 25%, en plus des efforts déjà réalisés depuis une cinquantaine d'années dans le domaine.

Dassault travaille sur l'emplacement du moteur dans l'avion pour réduire les nuisances sonores.

Certains projets de Recherche tentent de trouver des sources alternatives de carburant telles que l'hydrogène, mais les solutions à court-terme devraient s'orienter sur l'amélioration des moteurs à combustion.

Des avions plus légers:

Les matériaux utilisés dans la conception des nouveaux avions sont plus légers et utilisent beaucoup de fibre de carbone. En réduisant le poids propre de l'avion, on réduit naturellement la consommation des aéronefs, l'avion étant plus naturellement porté par l'air.

Airbus développe des systèmes de commande électriques pour remplacer les systèmes hydraulique, dans le but de gagner poids et efficacité.

Toutefois, ces avions sont en projet, et la majorité de la flotte mondiale restera constituée d'avions classiques polluant pendant une durée d'encore 20 ou 30 ans... C'est pourquoi quelques projets de réduction de consommation doivent être menés sur la flotte existante, et surtout améliorer la gestion du trafic aérien pour optimiser les trajets et économiser le carburant.

Nous verrons en Seconde partie les efforts réalisés sur les infrastructures aériennes pour rendre le secteur plus durable!




dimanche 17 janvier 2010

One Drop : Permettons l'accès de tous à l'eau


Voici une vidéo diffusée par le Blog Infos-Eau, sur l'accès à l'eau pour tous, le projet One Drop vise à établir l'égalité pour tous! Dans le domaine de l'eau...


http://infos-eau.blogspot.com/2010/01/one-drop-lacces-leau-est-un-droit.html

Comme vous le savez, l'eau est un sujet qui me tient à coeur. L'équilibre doit être rétabli dans le monde entier afin que chacun puisse profiter de cette denrée amenée à devenir rare!


Retrouvez plus d'informations sur les projets de cette association sur http://www.onedrop.org

mercredi 13 janvier 2010

Densité urbaine, réflexion et solutions raisonnables pour un avenir durable, Partie 3: Enjeux et objectifs pour les villes de l’avenir Partie 4


Dernier volet des réflexions sur la densité urbaine, venons-en à la structuration des actions à entreprendre, afin de favoriser la transition vers une densité urbaine équilibrée et durable.

Afin de réaliser ces objectifs à court et moyen-terme, il convient de proposer un plan d’actions concret. Cependant les modes de vie ne pouvant changer rapidement, le besoin d’une transition s’avère nécessaire. Ce plan d’action n’est pas un modèle utopique et déconnecté de la réalité, mais se veut être une évolution des villes à adopter à court-terme, afin d’en tirer des bénéfices à moyen et long-terme, en partant du principe qu’une densité est d’autant mieux vécue qu’elle favorise la mixité fonctionnelle et sociale dans un environnement durable.

Il faudra une façon de repenser le modèle d’un îlot urbain, adapté au schéma Français, en proposant une solution équilibrée, en accord avec les principes du développement durable, proposer des améliorations concrètes dans tous les domaines de l’environnement urbain :

Ø Transports: développement des TCSP, transports en commun en site propre, developper un maillage dans les villes en multipliant les modes de transport.

Ø Habitat: améliorer l'habitat et son confort, en adoptant les référentiels durables (type BBC: bâtiment basse consommation).

Ø Environnement social: la renovation urbaine devra permettre de favoriser la mixité sociale et satisfaire le besoin de confort de chacun.

Ø Développement économique: le développement economique devra etre favorisé de manière locale.

Ø Faune/Flore: des zones naturelles sont conservées au sein ou près des villes.

Ø Accès aux services: la proximité est essentielle en zone urbaine, afin de limiter les transports, tout en favorisant l'epanouissement de chacun dans la ville


Les actions se repartiront dans ces domaines à plusieurs niveaux : l’équilibre se trouve à différentes échelles, sur le principe du « Penser global, agir local » (« Think global, act local ») afin de rendre les ilots urbains indépendants et réduire les émissions de CO2.

En effet, le besoin de proximité est à la fois environnemental et sociologique : d’après l’étude TNS-Sofres sur les Français et leur habitat, la majorité des Français place à moins d’un kilomètre de chez eux des espaces verts, les services quotidiens essentiels (école, modes de garde et commerces). Dans un rayon de 10 kilomètres autour du domicile, plus de la moitie souhaite trouver un hôpital, un supermarché, les services et structures de la mobilité et du loisir.


Conclusion

L’étalement urbain que les villes françaises connaissent depuis plus de 60 ans est donc provoqué par un ensemble de contraintes d’ordre administratif, sociologique, financier, qui, une fois identifiées, permettent d’identifier des enjeux importants et de fixer des objectifs pour l’avenir de la planète et de la société, tels que la réduction des émissions de gaz à effet de serre de 20%, réduire les couts en milieu urbain de 20% et réserver des espaces naturels. En accord avec les principes du développement durable, la solution propose un plan d’action concret développant à tous les niveaux des infrastructures durables à moindre cout, tels que des centres logistiques communs et performants reliant la ville à l’extérieur, les Transports en Commun en Site Propre pour les déplacements au sein de la ville, le développement de services de proximité au niveau des quartiers, la construction d’habitats écologiques, et favorisant le télétravail au niveau des logements.

De manière synthétique, ce projet propose de manière complète des actions concrètes pour améliorer l’efficacité du milieu urbain dense, en s’attaquant à tous les problèmes posés en première partie. Adaptable rapidement au sein des villes, la simplicité permet d’opter pour une amélioration à court et moyen-terme du mode de vie des urbains, afin de faire aimer aux Français l’espace urbain nous permettant de réduire nos émissions carbone et d’augmenter nos liens sociaux de manière réelle. Se différenciant d’un simple point de vue d’ingénieur, ce dossier a évalué les différents enjeux technologiques, sociologiques et environnementaux pour innover en matière d’urbanisme, en espérant que les efforts des collectivités locales, des entreprises et des particuliers en ce sens s’inspireront de solutions similaires afin de résoudre le problème de l’étalement urbain et permettre le salut de la planète.

dimanche 10 janvier 2010

Densité urbaine, réflexion et solutions raisonnables pour un avenir durable, Partie 3: Enjeux et objectifs pour les villes de l’avenir

Poursuivons sur notre série d'articles de reflexion sur la densité urbaine:


Partie1:


Partie 2:



L’identification de l’ensemble des contraintes poussant les habitants à s’installer dans les zones périurbaines permet donc de faire ressortir les enjeux principaux du phénomène de périurbanisation, afin de fixer des objectifs clairs à plus ou moins long terme. L’enjeu principal est donc celui du développement du phénomène de périurbanisation, mettant à mal les enjeux du développement durable, et représentant un bon nombre de dangers. Les événements actuels permettent cependant d’entrevoir la mise en place d’un nouveau modèle, afin de changer les comportements des humains.

Le phénomène de périurbanisation

La littérature scientifique sur la ville oppose bien souvent la ville historique aux formes périurbaines. Dans cette optique, la ville historique correspond aux centres anciens et se caractérise par la diversité et la densité. Par opposition, la forme périurbaine, diffuse et connexe, se développe autour de nœuds d'infrastructures, dans les secteurs périphériques. Son développement rapide serait la résultante de l'adéquation entre les changements sociologiques caractérisant les sociétés occidentales contemporaines, avec une envie d’espace, de liberté, de vie privée, verdure, et l’ensemble des contraintes énumérées en première partie du rapport.

On cite souvent l’exemple de Phoenix aux Etats-Unis, étant une ville très étendue (70 km de long sur 50 km de large).

Dans ce contexte, de nombreuses expériences de régénérations urbaines proposent de repenser la qualité de vie en milieu dense. Elles concernent aussi bien la recherche architecturale de nouvelles formes urbaines compactes et la renaissance de la « maison de ville », que l'aménagement urbain et l'ergonomie de l'espace public ou la réalisation de grands équipements urbains emblématiques. Le succès de ces politiques dépend de leurs effets sur l'attractivité des tissus denses pour les acteurs.

Les enjeux du développement durable

Les objectifs principaux poussant à augmenter la densité urbaine sont en réalité les objectifs fixés par une démarche de développement durable. Ils concernent en l’équilibrage des trois piliers du développement durable : économique, social, et environnemental.


1.2.1. Développement économique favorisé par la ville

C’est le pilier le plus développé, et principalement celui qui a fait naitre la ville : la concentration d’habitants urbain a permit de développer l’industrie, le commerce. L’augmentation de la densité urbaine est un vecteur moteur pour la croissance économique, en concentrant l’ensemble des compétences et des services, qu’elles soient primaires ou de support. Le pilier économique n’est donc pas à mettre de coté dans notre démarche d’amélioration de qualité de vie urbaine.

Respect et préservation de l’environnement grâce à la densité urbaine

Plusieurs études montrent qu’il existe une corrélation inverse entre la densité d’un tissu urbain et la consommation d’énergie par habitant : plus une ville est dense, plus elle est économe en énergie. Cette consommation d’énergie concerne principalement les déplacements, le chauffage, l’éclairage, les taches et loisirs ménagers.

Une étude réalisée dans une trentaine de villes en 1980 par Y. Zahavi, puis reprise P. Newman et J. Kenworthy en 1988, illustre la relation Densité/Consommation d’énergie. En 1980, à Phoenix (1153 habitant par km²), à Detroit (2395 ha/ km²), à Los Angeles (3041/Km²), villes étalées aux faibles densités urbaines, on consomme 5 à 7 fois plus de carburant qu’à Singapour (6751 ha/km²), Hong Kong (6688 ha/km²), ou Amsterdam (4477 ha/km²), villes compactes, aux plus fortes densités. Les citadins américains consomment encore quatre fois plus de carburant que les habitants des villes européennes, historiquement plus concentrées. Les villes australiennes, Perth (274 ha/km²), Sydney (350 ha/km²), et Melbourne (479 ha/km²), moins denses mais très étendues, rappellent le modèle américain, où la voiture est indispensable.



Dans l’étalement urbain, c’est le facteur environnemental qui n’est pas respecté à l’heure actuelle, mais dont l’évolution devrait se faire rapidement avec les objectifs de la loi Grenelle 1, fixant par exemple 20% d’efficacité énergétique en plus d’ici 2020.

L’efficacité énergétique sera d’autant plus facile à améliorer que les villes seront denses. Un immeuble, des maisons mitoyennes, consomment moins d’énergie de chauffage puisqu’elles se chauffent mutuellement et créent de l’inertie thermique. Un logement collectif consomme en moyenne 20% de moins qu’une maison individuelle. Dans le bâtiment, l’objectif est d’atteindre le facteur 4, c'est-à-dire la division de la consommation énergétique des bâtiments par 4 d’ici 2050.

En zone périurbaine, cette phase est déjà amorcée avec l’avènement des maisons écologiques et habitats individuels labellisés BBC (Bâtiment Basse Consommation). En milieu dense, les logements collectifs peuvent, et doivent augmenter leur efficacité énergétique en rénovant et construisant des bâtiments à basse consommation d’énergie. On pourra s’inspirer du projet Renaissance, d’Olivier SIDLER (ENERTECH), afin d’établir un programme de rénovation au sein des logements collectifs.

D’autre part, la densité urbaine permet de réduire considérablement les déplacements, que ce soit les déplacements pendulaires ou les déplacements liés aux loisirs. Quel que soit le moyen de transport utilisé, les émissions de CO2 se trouvent fortement augmentées par le phénomène de périurbanisation. Il convient donc de réduire tous les types de déplacements en densifiant les villes, et favoriser les transports en commun, moins émetteurs de gaz à effet de serre.

Enfin, on regrette souvent le manque d’espaces verts dans le milieu urbain. Or, ceci tend à changer depuis quelques années : les élus et architectes aménagent des espaces verts accessibles à tous, permettant de s’évader rapidement. De plus, la densité urbaine occupe moins de terre et laisse lieu à plus d’espaces naturels très proches des zones denses.

Développement du pilier social

Le pilier social est aussi celui qui manque d’accomplissement dans un contexte d’étalement urbain. Les habitants des zones périurbaines ont tendance à s’isoler du reste de la ville, mettant en avant leur besoin de liberté et d’espace privé. Ceci inquiète les sociologues craignant un recul de la mixité sociale et des liens sociaux.

En poussant la réflexion un peu plus loin, on peut facilement se rendre compte que la pyramide des besoins de Maslow s’en trouvera affectée. Les besoins sociaux et d’appartenance à un groupe, pouvant procurer le sentiment d’acceptation dans une ville dense ou l’on se côtoie, semblent être mis de coté ce qui entrainerait une régression selon la théorie de Maslow.


Le pilier social mérite donc d’être revalorisé et vu d’une autre manière au sein d’un environnement dense.

Les dangers multiples du milieu urbain dense ou étalé

L’étalement urbain déclenche toute une série de risques pour la planète, mais aussi à plus court terme pour les habitants, les dangers sont bien plus que celui du réchauffement climatique, et il convient de souligner les dangers d’une densification extrême.

Risque d’isolement de l’homme

L’un des risques est celui d’isoler l’homme dans la ville par rapport à la nature. Beaucoup déplorent le fait qu’un urbain ne connaisse pas la nature autrement que celle décrite dans les livres. Malgré une connaissance académique, seules les réelles sensations permettent de mieux appréhender le monde dans lequel nous vivons.

A l’opposé, l’étalement urbain risque tout simplement d’isoler l’homme par rapport à ses concitoyens, et de rompre le lien social. On pourrait imaginer, avec les technologies nouvelles, que ces relations soient totalement virtuelles et tiennent à la subordination aux moyens de communication à distance (Téléphone, Internet).

L’objectif issu de ce risque d’isolement est donc de favoriser les liens sociaux et les liens avec la nature.

Concentration de problèmes en ville

La concentration d’habitants dans les logements construits dans les années 60 a crée en France une série de problèmes sociaux tels que la délinquance et la « ghettoïsation ». Dans ces formes originelles de la densité urbaine, les organismes, aidés par l’Etat, ont concentré des problèmes qu’ils ne savent plus gérer. La seule solution trouvée jusque là a été la démolition, afin de donner jour à de nouveaux quartiers moins denses et plus espacés.

On a tendance à penser que, pour éradiquer la délinquance, il faut démolir les bâtiments où elle loge. Mais le réel problème est-il la seule présence de ces bâtiments ? N’existe-t-il pas de solution médiane ? A Manhattan (New York, Etats-Unis) par exemple, la densité est de 25 835,21 hab./km2, et il semble que les problèmes de criminalité connus par le passé soient en grande partie réglés. L’enjeu est donc de taille pour les villes Françaises.

Un ensemble de croyances et de craintes erronées

Si la densité peut être mesurée de façon objective, elle est ressentie de manière subjective par la population. Emprises au sol, hauteurs, séparation des fonctions sont autant de caractéristiques susceptibles d'influer sur les représentations sociales de la densité. La densité est perçue comme le manque de confort et d’espace. L’Observatoire de la Ville parle du « poids des modèles culturels ». L’enjeu ici est donc de faire plaire aux gens l’idée de la vie en zone urbaine dense.

2008, l’année tournant de l’étalement urbain?

L’éclatement de la bulle financière amorcée par celui de la bulle immobilière, a fait entrevoir, aussi bien à travers la période précédent la crise économique, que la période d’incertitude que nous vivons, des possibilités de changement durable des habitudes et aspirations des habitants. Dès 2008, le fléchissement du marché s’est fait sentir et a mis les promoteurs en difficulté financière. En 2009, une chute importante des prix de l’immobilier est attendue, dans toutes les zones, mêmes urbaines.

De plus, le prix du pétrole a explosé pour entamer une chute historique à partir d’aout 2008. On a pu voir qu’une augmentation subite du prix du pétrole entraine des changements de comportement importants au niveau des consommateurs : les déplacements ont été limités, les prix des habitations se trouvant en zone périurbaine réévalués à la baisse.

Malgré une baisse du cout du pétrole du à la crise, le cout de l’énergie de transport croît constamment sur le long terme: que ce soit l’électricité, le gaz ou le pétrole, les ressources s’épuisent alors que la demande ne fait que croitre.

Une série d’objectifs clairs

De manière claire et synthétique, les objectifs issus de ces enjeux sont donc :

Ø Densifier les villes pour réduire les consommations d’énergie de 20% à égale répartition pour le chauffage et les déplacements.

Ø Procurer un avantage économique à la densification urbaine : réduire les couts en milieu dense par rapport aux milieux périurbains.

Ø Augmenter le niveau de vie des centres urbains.

Ø Faire cohabiter le désir d’intimité et celui de vivre ensemble.

Ø Informer sur la nécessité de densifier le milieu urbain

Ø Allier espaces verts, habitats et commerces.